Le phénomène prend de l'ampleur à chaque flambée des prix des carburants en France : le vol de carburant, denrée de luxe, fait des envieux. Il connaît depuis quelques semaines une importante hausse. Les camions sont les principales victimes, les voleurs siphonnent leurs importants réservoirs la nuit pendant que le chauffeur dort dans sa cabine ou directement dans les dépôts des entreprises le W.E. Un trafic qui représente plus de 60 Millions de litres volés par an en France.
Le phénomène est flagrant sur les principales aires de repos autoroutières, la nuit, lorsque les routiers sont les plus vulnérables. « Les chauffeurs se rendent compte du vol au matin, au moment de reprendre le volant, le plus souvent en apercevant les traces de gazole à terre et des bouchons de réservoirs fracturés.
Certains modes opératoires sont simples. Un camion stationne à proximité et le transfert de 300 à 500 litres se fait de réservoir de poids lourd à réservoir de poids lourd par le biais d'un système de pompe. Le tout ne prend pas plus de 2 à 3 minutes.
Résultats : le pompage du carburant et la détérioration du réservoir représentent un coût très important pour l’entreprise.
Qui sont les siphonneurs ? La multiplicité de modes opératoires (du trafic de fourmi, bidon par bidon, au transvasement de centaines de litres d'un coup) laisse présager de profils variés.
Sur les aires d'autoroute, les gendarmes évoquent des vols entre chauffeurs eux-mêmes. Déloyal. Des enquêtes sont en cours sur des filières européennes. International.
Les autorités constatent bel et bien l'augmentation inquiétante de ces actes de "filouteries de carburant" partout sur le territoire
Pour éviter ces vols, la gendarmerie conseille aux automobilistes de ne pas faire le plein les veilles de week-end. Il est également possible de s'équiper d'un système de sécurité tel que G-Keep (lien vers) spécialement efficace en la matière.